Quand la posture intérieure façonne notre vie…

Et quand la thérapie nous aide à changer de posture

Il ne s’agit pas seulement de se tenir droit.

La posture dont il est question ici est bien plus profonde : c’est celle que notre corps, notre cœur et notre inconscient adoptent face à la vie. Une manière de se positionner dans l’existence, souvent sans même s’en rendre compte.
Beaucoup d’entre nous vivent courbés à l’intérieur.
Tête baissée face à l’autorité, épaules rentrées devant le regard des autres, dos voûté par le poids de la honte ou de la peur. Ce n’est pas seulement une attitude physique. C’est une manière d’habiter son corps, de parler, d’aimer, de décider, de s’effacer.
C’est ce que j’appelle la posture inférieure.

Une mémoire dans le corps

Cette posture ne naît pas de nulle part.
Elle s’imprime souvent dès l’enfance. Quand on a appris qu’il fallait se faire petit pour ne pas déranger. Quand on a compris que notre colère faisait peur, que notre lumière était trop vive, que notre opinion ne comptait pas. Alors, on s’est adapté. Pour être aimé. Pour être en sécurité. Pour ne pas être rejeté.
Le corps a enregistré.
La voix s’est faite plus douce.
Les choix se sont faits par défaut.
Et un jour, on ne sait plus très bien si l’on vit vraiment pour soi, ou pour ne pas déranger les autres.

Des conséquences invisibles, mais profondes

La posture inférieure façonne nos relations.
Elle nous pousse à nous excuser d’exister, à douter de notre valeur, à rester avec des partenaires qui ne nous respectent pas, à ne pas oser changer de travail, à toujours faire passer les autres avant nous.
Elle nous enferme dans des schémas répétitifs.
Elle donne les rênes à nos peurs, à nos blessures, à nos fidélités invisibles.
Elle nous fait croire que ce que l’on vit est normal, que c’est “comme ça”, qu’on n’a pas vraiment le choix.
Mais au fond… quelque chose en nous sait que ce n’est pas juste.

La thérapie, un espace pour redresser l’invisible

Quand on entame un chemin thérapeutique, on ne cherche pas à devenir quelqu’un d’autre.
On cherche à reprendre sa vraie place.
Et cela commence souvent par le corps. Par la respiration. Par le regard. Par cette voix qui, peu à peu, ose dire, trembler, exister.
La thérapie offre un espace sécurisant où l’on peut enfin se regarder autrement.
On y découvre que ce qu’on prenait pour une faiblesse était un mécanisme de survie.
On y apprend à s’écouter, à se respecter, à s’honorer.
Et un jour, quelque chose se redresse.
Pas dans la tête, pas dans le mental.
Dans l’être tout entier.
Ce redressement n’est pas une revanche. C’est une reconnexion.
On ne devient pas supérieur. On devient entier.

Changer de posture, changer de vie

On croit souvent que, pour changer sa vie, il faut tout transformer à l’extérieur. Mais parfois, un changement de posture suffit.
Redresser la colonne.
Respirer plus profondément.
Dire non sans se justifier.
Dire oui en se sentant digne.
Regarder dans les yeux.
Marcher sans se diminuer.
Choisir en fonction de ce qui fait vibrer l’intérieur, non plus de ce qui apaise les peurs.

Ce sont des gestes simples, mais ils changent tout.
Parce qu’ils viennent d’un autre endroit.
Ils naissent de l’intérieur. De cet espace en soi qui a retrouvé sa souveraineté.