Pourquoi l’IFS est un outil clé dans le traitement du trauma et l’accompagnement vers la souveraineté psychologique

Dans l’accompagnement des traumatismes, il ne s’agit pas seulement de « soigner une blessure » : il s’agit de rétablir un lien. Un lien avec soi, avec son histoire, et surtout avec les parts de soi qui ont été fragmentées ou mises à l’écart pour survivre. C’est là que l’approche IFS (Internal Family Systems) prend toute sa force.

Développée par Richard Schwartz, cette méthode repose sur une idée fondamentale : notre psyché est composée de multiples « parts intérieures », souvent en tension, parfois en souffrance, mais toujours avec une intention positive. Plutôt que de chercher à supprimer ou corriger ces parts, l’IFS nous invite à les écouter, à comprendre leur rôle, et à rétablir un dialogue intérieur apaisé.

Dans le traitement du trauma, cette approche est d’une précision et d’une humanité remarquables. Le trauma n’est pas seulement un souvenir figé dans le passé ; c’est un système de protection, parfois encore actif, qui agit dans le présent. Grâce à l’IFS, on apprend à rencontrer les parties protectrices, à honorer leur fonction, puis à contacter, en douceur, les parts blessées — les exilés.

Ce processus ne se fait pas en force, mais avec un espace de sécurité et de respect. On ne cherche pas à convaincre, mais à coopérer. C’est cela qui mène à la souveraineté psychologique : retrouver la position de Self — cet espace intérieur centré, calme, curieux et compatissant — depuis lequel on peut accueillir l’ensemble de son système intérieur avec clarté et dignité.

L’IFS n’est donc pas une méthode de gestion des symptômes, mais une voie d’intégration. Elle permet non seulement de soulager la souffrance, mais de se réapproprier son intériorité, son autorité intérieure, son pouvoir de choix.

Dans mon approche thérapeutique, cette méthode est au cœur de l’accompagnement. Elle offre un cadre précis, mais profondément respectueux, dans lequel la personne peut redevenir sujet de sa propre histoire, et non plus objet de ses blessures.